J'ai beaucoup de souvenirs de ma grand-mère dans son jardin. Je me rappelle, ramasser les "bébittes à patates" avec elle, je me rappelle manger ses framboises, faire des bulles dans l'eau avec les queues d'oignons qu'elle avait cueillies, couper les queues de betteraves avec son vieux coupe tabac (qui n'a jamais servi à ça d'ailleurs), entendre siffler son autocuiseur rempli de gadelles (groseille à grappes), l'odeur de ses pivoines.... Enfin, le matin si je voulais parler à ma grand-mère, je devais aller la chercher dans son jardin. Elle en a fait un jusqu'à sa mort à 84 ans ! Elle en savait des choses sur le jardinage, et heureusement, elle a pas mal tout transmis à ma mère, qui me le transmet maintenant. Ça fait des années, que je fais pousser des fines herbes et autres petit trucs sur mon balcon, mais un vrai jardin, ouf ! Il me semble qu'il y a tellement de choses à savoir et à apprendre.
Disons que toutes les discussions avec ma mère depuis des mois, comporte nécessairement une section jardinage.
Un de mes gros défis cette année à été d'arracher les mauvais herbes. Première épreuve, j'étais complètement k.o. pendant le mois de mai et juin. Mon jardin était rempli de mauvaises herbes. Deuxième, défi... qu'est-ce qui est bon ? Je sais reconnaître bien des légumes, même bébés, parce que je les ai vus pousser toute ma vie dans le jardin de ma grand-mère et de ma mère, mais comme je fais pousser des légumes que ma mère n'avait pas dans son jardin : du panais, des céleris rave, du mesclum... j'étais un peu perdue dans ces sections de mon jardin. Je me suis dis comme dans la parabole de l'Ivraie (Évangile de Mathieu 13. 24-30) que j'attendrais que ça pousse un peu plus et qu'à ce moment je pourrais bien faire le tri. Ça a été un bon moment pour enseigner cette parabole à mes enfants de façon concrète, eux aussi voyant très bien l'état de mon jardin et mon regard interrogateur devant les petites poussent qu'on voyait paraître. Je trouve merveilleux de pouvoir enseigner concrètement les vérités de la parole de Dieu à mes enfants !
Depuis quelques semaines je vais un peu mieux (un peu) et j'ai réussis à enlever une bonne partie des mauvaises herbes dans mon jardin (et identifier les bons grains aussi). Je ne suis pas étonnée que ma grande veuille m'aider et que fiston ne s'intéresse nullement au jardinage. Je suis heureuse de pouvoir comme ma grand-mère et ma mère commencer à lui enseigner le jardinage. Pour le moment, elle reconnaît très bien les queues de carottes et même la plupart des mauvais herbes à arracher. Disons, que cette opération se fait sous haute surveillance maternelle.
J'ai encore tellement à apprendre et aussi à enseigner et j'aime tellement mon jardin !
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